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00331.gifQu’est-ce que l’Eglise?

Article de Henri Viaud-Murat.

Comment la Parole de Dieu définit-elle l’Eglise, et comment l’Eglise devrait-elle être organisée et fonctionner?

 

« Eglise » est la traduction du mot Grec « ecclesia, » qui signifie littéralement « appelé hors de. » La traduction exacte de ce mot devrait être « assemblée. » Dans l’esprit du Nouveau Testament, l’Eglise est donc « une assemblée d’hommes et de femmes qui ont été appelés hors du monde, » pour devenir disciples du Seigneur Jésus et membres de Son Corps.

Le mot « Eglise » n’est employé, par le Seigneur Lui-même, que dans deux passages des Evangiles:

« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16: 18).

« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain » (Matthieu 18: 15-17).

Dans le premier passage, nous voyons que l’Eglise appartient au Seigneur Jésus, et à Lui seul, et que c’est Lui seul qui la bâtit et qui l’édifie. Les « portes » d’une ville étaient l’endroit où se réunissaient les anciens et les juges de la cité. Jésus veut dire par là que les autorités et les puissances du royaume de Satan ne parviendront pas à vaincre l’Eglise du Seigneur. Mais il y a une condition à cela: l’Eglise invincible est seulement celle qui a été bâtie par le Seigneur, et non les églises bâties par les hommes!

Dans le deuxième passage, le Seigneur nous montre que Son Eglise fidèle constitue l’autorité finale lorsque l’un de ses membres a péché.

En revanche, tout le reste du Nouveau Testament présente de nombreuses références à l’Eglise, références qui nous permettent d’avoir une claire représentation de ce qu’est l’Eglise pour le Seigneur, et de quelle manière celle-ci devrait être organisée et devrait fonctionner.

La première réalité que nous présente la Parole de Dieu, c’est que l’Eglise de Jésus-Christ n’est pas une organisation, mais un organisme, un Corps vivant, dont Jésus-Christ seul est la Tête, c’est-à-dire le Chef.

« Il est la tête du corps de l’Eglise » (Col. 1: 18).

« Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » (Col. 1: 24).

« Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise » (Eph. 5: 24-32).

La Parole de Dieu nous révèle donc un grand mystère, celui de Christ et de Son Eglise, qui est Son Corps. L’Eglise n’est donc pas un simple rassemblement de fidèles. Elle constitue un véritable et immense Corps, le Corps de Christ, dont chaque membre est une cellule vivante.

Nous sommes unis à Christ par une relation organique profonde. Chaque membre de cette Eglise est réellement un membre du Corps de Christ. Chaque enfant de Dieu est en Christ, de même que Christ est en lui.

« Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps, étant de sa chair et de ses os » (Eph. 5: 29-30).

« Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit » (1 Cor. 6: 17).

Christ a prié Dieu Son Père pour que Ses disciples soient un, comme Lui est Un avec le Père!

« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17: 20-21).

Cette unité spirituelle, que nous possédons déjà en Christ, doit devenir parfaitement visible et concrète, afin que le monde puisse la constater, et puisse croire en Christ! Car, dans cette humanité divisée par le péché, seule l’Eglise de Christ peut manifester une telle unité organique et spirituelle, dans la Sainteté et l’Amour de Christ!

Chaque Chrétien né de nouveau est saint, parce qu’il est régénéré dans son esprit. Il est une nouvelle création, à l’image de Christ. Il est justice de Dieu en Christ! Nous sommes, tous ensemble, l’Eglise de Dieu, l’Eglise du Dieu vivant, le Temple vivant du Seigneur!

« Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit » (Ephésiens 2: 20-22).

« Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit » (1 Cor. 12: 12-13).

De même qu’au niveau d’un être humain individuel, c’est son esprit qui vivifie et anime tout son corps physique, ainsi, au niveau de l’ensemble du Corps de Christ, c’est le Saint-Esprit qui vivifie et anime ce Corps.

Ce passage ne concerne donc pas le baptême de l’Esprit. Mais il signifie que tous les Chrétiens nés de nouveau en Christ ont été baptisés (c’est-à-dire « plongés ») dans le même bain spirituel par un seul Esprit, le Saint-Esprit, afin de former un seul Corps, celui de Christ.

Tous les Chrétiens nés de nouveau sont nés de l’Esprit Saint, et possèdent l’Esprit de Dieu. Ils ont tous été abreuvés du même Esprit, et sont unis par ce même Esprit. Paul appelle cette unité: « l’unité de l’esprit » (Eph. 4: 3).

Nous n’avons pas besoin de chercher à atteindre l’unité de l’esprit, car nous la possédons déjà. L’apôtre nous exhorte seulement à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix.

L’Eglise est appelée à réaliser quels sont les fondements inébranlables de son unité spirituelle:

« Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » (Eph. 4: 4-6).

  • Un seul corps, le Corps de Christ.
  • Un seul Esprit, le Saint-Esprit.
  • Une seule espérance: l’enlèvement de l’Eglise, pour être toujours avec le Seigneur.
  • Une seule vocation, « la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Il s’agit de l’appel divin à être comme Christ, et à marcher comme Lui.
  • Un seul Seigneur, Jésus-Christ.
  • Une seule foi, la foi en Jésus-Christ et en Sa Parole.
  • Un seul baptême, le baptême dans la mort et la résurrection de Jésus.
  • Un seul Dieu et Père de tous.

Nous voyons aussitôt que tout ce qui unit les Chrétiens est infiniment plus puissant et plus important que ce qui peut les diviser.

Qu’est-ce qui peut diviser les Chrétiens? Uniquement un manque « d’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu. » Paul écrit à ces mêmes Ephésiens:

« Et il (Christ) a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans la charité » (Ephésiens 4: 11-16).

Ainsi, le seul objectif assigné par le Seigneur à tous les ministères de direction spirituelle qu’Il donne à Son Eglise, c’est le perfectionnement des saints, en vue de l’oeuvre du ministère (de chacun), et en vue de l’édification du Corps de Christ.

N’oublions pas que c’est le Seigneur qui bâtit Lui-même Son Eglise. Mais Il a bien voulu S’associer divers ministères, qu’Il appelle Lui-même à travailler avec Lui à cette tâche indispensable d’édification de Son Eglise.

Cette édification consiste à aider chaque membre du Corps de Christ à parvenir à l’unité de la foi, et à l’unité de la connaissance du Fils de Dieu.

L’unité de la foi n’est autre que l’unité de la connaissance de la Parole de Dieu. Car la foi « vient de ce que l’on entend (comprend), et ce que l’on entend de la Parole de Christ » (Romains 10: 17).

Plus les enfants de Dieu connaîtront la Vérité, qui passe par une juste interprétation de la Parole de Dieu, et plus ils progresseront dans l’unité de la foi.

Parallèlement, plus les enfants de Dieu connaîtront personnellement le Seigneur Jésus, et plus ils progresseront dans l’unité de la connaissance du Fils de Dieu.

Ainsi, cette unité de l’Esprit, qui est déjà pleinement acquise pour tous les enfants de Dieu, pourra se traduire, dans leur vie concrète, par une unité de plus en plus grande, sur le plan de leur connaissance de la Parole de Dieu, la Bible, et sur le plan de leur connaissance de Jésus-Christ.

Nous pouvons dire aussitôt que la responsabilité des ministères de direction spirituelle, dans ce processus d’unification du Corps de Christ, est absolument essentielle. Un véritable ministère doit avoir été appelé directement par le Seigneur. Il doit lui-même connaître la Vérité de la Parole, et connaître personnellement son Seigneur, afin de faire bénéficier tout le Corps de Christ de cette connaissance.

Trop de ministères n’ont pas été appelés par le Seigneur, et se sont appelés eux-mêmes. Trop de ministères répandent le mensonge et l’erreur, et oeuvrent à détruire le Corps de Christ, au lieu de l’édifier.

Toutefois, la responsabilité individuelle des membres du Corps de Christ est également essentielle dans ce processus d’édification. Il appartient aux enfants de Dieu de discerner eux-mêmes à quels ministères ils ont affaire. Il leur appartient de ne pas suivre de faux bergers, et de rejeter vigoureusement tout enseignement qui ne serait pas conforme à la Vérité de la Parole de Dieu.

Pour Dieu, il est criminel pour un imposteur de se faire passer pour un véritable ministère de Christ. Ce crime ne restera pas impuni, car le Corps de Christ est précieux pour le Seigneur.

Mais il est également criminel, pour une brebis du Seigneur, de se laisser passivement séduire et entraîner dans l’erreur et le mensonge par de faux ministères, alors qu’elle dispose du Saint-Esprit et de la Bible, et que le Seigneur lui a promis de la conduire Lui-même dans toute la Vérité!

En effet, chaque brebis du Seigneur, chaque membre de Son Corps, bénéficie de l’onction de Son Esprit, et c’est cette onction qui va l’enseigner et la conduire dans toute la Vérité de Dieu.

« Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance » (1 Jean 2: 20).

« Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés » (1 Jean 2: 27).

Cette onction que possède chaque enfant de Dieu est l’onction du Saint-Esprit. Cette onction demeure en lui, et c’est elle qui va lui enseigner toutes choses.

Cette affirmation n’est pas contradictoire avec ce que Paul dit aux Ephésiens. Dieu a bien donné à Son peuple divers ministères, dont le ministère d’enseignement. Mais, dans le fond, ce ne sont pas ces ministères qui enseignent les enfants de Dieu. C’est l’onction du Saint-Esprit qui les enseigne! C’est grâce à cette onction que les enfants de Dieu vont pouvoir reconnaître si l’enseignement qu’ils reçoivent des ministères humains est conforme à la Vérité.

Nous devons donc veiller soigneusement à rester sensibles à l’action du Saint-Esprit en nous. C’est Lui seul qui peut nous prévenir, nous alerter, nous éclairer, nous enseigner et nous confirmer la véracité de tout ce que nous pouvons entendre ou lire!

Nous devons donc nous affranchir de toute dépendance humaine envers les ministères de direction spirituelle, pour ne dépendre que de Christ seul, de Son Esprit, et de Sa Parole! Nous ne dépendrons des ministères que dans la mesure où eux-mêmes dépendent uniquement du Seigneur et de Sa Parole!

Le fait que, dans la pensée du Seigneur, l’Eglise de Jésus-Christ soit un Corps vivant et uni, entraîne deux conséquences capitales:

  • L’Eglise n’est pas une dénomination humaine.
  • L’Eglise n’est pas un bâtiment.

Les premiers Chrétiens n’attachaient aucune importance au bâtiment dans lequel ils se réunissaient. D’ailleurs, aucun bâtiment n’était spécifiquement consacré aux rassemblements des Chrétiens. Ils se réunissaient tous dans des maisons, après avoir été mis à la porte du Temple de Jérusalem. Ce n’est que bien plus tard, quand l’apostasie s’est installée au milieu des Chrétiens, que l’on a commencé à accorder une importance de plus en plus sacrée aux bâtiments, au point que l’on a fini par les appeler « églises. »

« Saluez aussi l’Eglise qui est dans leur maison » (Romains 16: 5).

« Aquilas et Priscille, avec l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur » (1 Cor. 16: 19).

« Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’Eglise qui est dans sa maison » (Col. 4: 15).

« À la soeur Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à l’Eglise qui est dans ta maison » (Philémon 2).

Ce n’était donc pas un bâtiment qui était l’Eglise, mais c’était l’Eglise qui était dans un bâtiment!

On a fini par considérer que le bâtiment était devenu la « maison de Dieu, » le lieu de la présence divine. On a fini par enfermer Dieu dans un petit morceau de pain, que l’on a lui-même enfermé dans un petit tabernacle construit de mains d’hommes! Quelle déchéance, par rapport à l’enseignement de la Bible!

En effet, c’est le Corps vivant de Christ qui constitue l’unique « maison de Dieu. » Si le Corps de Christ se réunit dans une maison, cette maison ne constitue nullement la « maison de Dieu, » puisque c’est l’Eglise seule qui est cette maison!

« Je t’écris ces choses, avec l’espérance d’aller bientôt vers toi, mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3: 14-15).

Comment une Eglise apostate pourrait-elle être la « colonne et l’appui de la Vérité, » alors qu’elle s’appuie sur le mensonge, et qu’elle diffuse le mensonge? Mais une telle Eglise apostate n’est pas, et n’a jamais été, la véritable Eglise de Dieu!

Dans les passages que nous venons de citer, Paul parle de « l’Eglise qui est dans » une maison. Cela ne signifie pas, naturellement, que toute l’Eglise de Dieu présente dans une localité était toute entière réunie dans cette maison, bien que cela ait pu parfois être le cas.

Mais cela signifie que, dès que deux ou trois membres du Corps de Christ se trouvent réunis quelque part, c’est l’Eglise qui est réunie en présence du Seigneur, ou, tout au moins, une cellule vivante de l’Eglise de Christ.

C’est la raison pour laquelle la division apparente de l’Eglise du Seigneur en dénominations parallèles, concurrentes ou opposées, n’a jamais été dans la pensée du Seigneur, ni dans la pensée des premiers Chrétiens.

L’Eglise primitive, malgré ses problèmes, avait la certitude d’appartenir à un seul peuple. Les premiers Chrétiens n’ont jamais eu la pensée de donner à leurs assemblées des noms particuliers. Ils se considéraient tous comme disciples de Jésus-Christ. Même le nom de « Chrétiens » ne leur a été donné que plus tard, à Antioche, presque comme un sobriquet moqueur!

« Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens » (Actes 11: 26).

Ce ne sont pas les disciples eux-mêmes qui se sont appelés « Chrétiens, » mais ce furent les païens qui leur ont donné ce nom qui leur est resté, et qui signifiait simplement « ceux qui suivent la religion de Christ. »

Nous savons que le Christianisme n’est pas une religion, mais une Vie en Christ et avec Christ! Toutefois, pour les païens qui entouraient les disciples de Christ, ceux-ci n’étaient que les membres d’une nouvelle religion, d’une nouvelle secte Juive.

Ainsi, dans le Nouveau Testament, le mot « Eglise » concerne à la fois l’ensemble du Corps de Christ, et, à d’autres fois, une petite partie de ce Corps. L’Eglise locale n’est qu’une petite partie de la grande Eglise universelle, mais cette petite Eglise locale a droit aussi au titre d’Eglise. Ce n’est pas parce que l’Eglise est locale qu’elle est séparée de l’ensemble du Corps de Christ, auquel elle reste indissolublement unie.

Cela nous permet d’aborder le problème de l’organisation et du fonctionnement pratique de l’Eglise de Jésus-Christ, au niveau local, tels qu’on les voit décrits dans la Bible.

Au niveau local, l’Eglise de Jésus-Christ était véritablement une Eglise locale! C’est-à-dire le rassemblement, dans une maison, des disciples de Christ qui habitaient dans une même localité. Par « localité, » il faut entendre une zone géographique suffisamment limitée, pour que tous les disciples qui y demeurent puissent se voir et se fréquenter tous les jours, afin de vaquer aux occupations quotidiennes de l’Eglise. Cette zone géographique était le village, ou le quartier d’une ville, quand cette ville était trop grande pour réunir tous les disciples dans le même lieu.

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2: 42).

Dès que quelqu’un était touché par le message de l’Evangile, et dès qu’il passait par la repentance et la foi en Jésus, il était immédiatement conduit par l’Eglise au baptême d’eau, et au baptême de l’Esprit. Puis le nouveau disciple se joignait à une cellule du Corps de Christ, et il persévérait avec les autres disciples dans les quatre activités fondamentales de l’Eglise: l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain, et les prières.

Pour persévérer quotidiennement dans ces choses, il était indispensable que les disciples soient physiquement et spirituellement proches les uns des autres. Les disciples se joignaient donc au groupe qui se réunissait dans la maison la plus proche. Quand la maison devenait trop petite, le groupe se scindait, et un autre groupe se formait dans une autre maison.

Le critère de choix d’une assemblée n’était donc jamais la doctrine, ou la sympathie que certains pouvaient éprouver pour d’autres, ou encore la race, l’âge ou le milieu social! On ne choisit pas les membres de sa famille, de même que l’on ne choisit pas ses voisins en général!

La localité était donc toujours le critère de base de la constitution d’une assemblée chrétienne. C’était aussi la localité qui constituait la zone géographique dans laquelle s’exerçaient les ministères de direction spirituelle de l’Eglise.

L’Eglise locale pouvait ne comprendre qu’une seule assemblée de maison, si la localité était petite, ou, au contraire, un très grand nombre d’assemblées de maisons, si la localité était grande, et le nombre de disciples élevé. Mais, dans tous les cas, il n’y avait qu’une seule Eglise par localité, quelle que soit la taille de la localité.

« Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Eglise de Jérusalem » (Actes 8: 1).

Nous savons qu’il y avait des milliers de disciples à Jérusalem, et pourtant, la Parole de Dieu ne parle que d’une seule Eglise de Jérusalem.

« Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et des docteurs » (Actes 13: 1).

Antioche était l’une des plus grandes villes de l’empire Romain. Pourtant, là encore, il n’y avait qu’une seule Eglise.

« Cependant, de Milet Paul envoya chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise » (Actes 20: 17).

« Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe » (1 Cor. 1: 1-2).

« Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe » (2 Cor. 1: 1).

Ephèse et Corinthe étaient aussi de très grandes villes, mais n’avaient qu’une seule Eglise.

« Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’elle soit aussi lue dans l’Eglise des Laodicéens » (Col. 4: 16).

« Paul, et Silvain, et Timothée, à l’Eglise des Thessaloniciens, qui est en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur » (1 Thess. 1: 1).

En revanche, quand les auteurs de la Bible s’adressent aux Chrétiens d’une province entière de l’empire, ils parlent « des Eglises » au pluriel, car, dans une province, il y a de nombreuses localités, donc de nombreuses Eglises locales.

« Il parcourut la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Eglises » (Actes 14: 41).

La Syrie et la Cilicie sont des provinces, et non des localités.

« En passant par les villes, ils recommandaient aux frères d’observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem. Les Eglises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour » (Actes 16: 4-5).

Il y avait plusieurs villes, donc plusieurs Eglises.

« Agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Eglises de la Galatie. » La Galatie était une province.

« Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Eglises de la Macédoine » (2 Cor. 8: 1).

« Or, j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Christ » (Galates 1: 22).

« Jean aux sept Eglises qui sont en Asie » (Apoc. 1: 4).

D’après la Parole de Dieu, il est donc clair que tous les Chrétiens d’une même localité devraient se considérer comme membres de la même Eglise, même si celle-ci pouvait être répartie en différentes assemblées de maisons.

« Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul; et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup de personnes » (Actes 11: 25-26).

Il y avait à Antioche des dizaines de milliers de Chrétiens, et, sans doute, des milliers d’assemblées de maisons, mais une seule Eglise.

Il devrait en être de même aujourd’hui! Dans notre coeur, nous ne devrions pas être limités par les barrières injustes et injustifiées imposées par les dénominations et les organisations humaines! Nous devrions considérer les Chrétiens, que nous discernons comme véritablement nés de nouveau, comme membres de la même Eglise que nous! Nous devrions pouvoir nous réunir librement avec eux, pour vivre une vie d’Eglise de proximité, une vie d’Eglise familiale!

Comment était organisée l’Eglise?

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres » (Philippiens 1: 1).

L’organisation de l’Eglise, dans la Parole de Dieu, est très simple. L’Eglise ne comprend que trois sortes de Chrétiens: les saints, les anciens et les diacres.

Les anciens et les diacres sont aussi des saints comme tous les autres. Mais ils ont été appelés par le Seigneur à exercer des ministères de direction, de surveillance et d’aide spirituelle et matérielle, selon les différents appels qu’ils ont reçu.

Les anciens, qui sont les ministères de direction spirituelle, ne constituaient jamais une hiérarchie ecclésiastique distincte des « simples laïcs. » Ils n’étaient pas des intermédiaires entre Christ et Ses brebis. Car il n’y a qu’un seul intermédiaire entre Dieu et les hommes, c’est Jésus-Christ Homme! Mais les anciens étaient les modèles du troupeau. Tout en étant au même niveau spirituel que les autres brebis, les anciens étaient chargés par le Seigneur de soigner tous les saints dont ils avaient la responsabilité, de les enseigner et de les diriger dans Ses voies.

Les « évêques » sont les anciens de l’Eglise, qui exercent un ministère de direction spirituelle. Alors que les diacres exercent un ministère d’assistance matérielle.

Tous les ministères de direction spirituelle sont des anciens, également appelés évêques, épiscopes ou presbytes. L’évêque, ou épiscope, est un « surveillant spirituel » du troupeau, et le presbyte est, littéralement, un « vieillard » caractérisé par son expérience et sa sagesse. Episcopes et presbytes constituent les différents ministères d’anciens, dont Paul énumère la liste:

« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints » (Eph. 4: 11-12).

Mais ces cinq ministères de direction spirituelle ne sont pas les seuls ministères qui s’exercent au sein de l’Eglise. Tous les différents ministères spirituels sont aussi nombreux que les besoins auxquels ils répondent, et sont tous des expressions du grand ministère de Christ vis-à-vis de Son Eglise.

« Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues » (1 Cor. 12: 28).

« Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie » (Romains 12: 6-8).

La distinction si souvent faite aujourd’hui entre les « ministères » et les « anciens » n’existe pas dans la Bible. Tous les ministères de direction spirituelle sont des anciens, et tous les anciens ont un ministère spirituel. La seule distinction que connaît la Bible concerne les ministères d’anciens et de diacres.

Il en résulte que l’existence de tous les « conseils d’Eglise, » « conseils presbytéraux, » ou « bureaux des anciens, » n’a absolument aucun fondement biblique. Ils ne peuvent que constituer des obstacles humains, potentiels ou réels, au bon fonctionnement spirituel de l’Eglise.

Certains « synodes » ou « conventions pastorales » ne sont rien d’autre que des réunions politiques, où les clans s’affrontent et se déchirent, sans aucun respect pour la Vérité et pour la Justice!

Certains pourront objecter qu’il faut bien obéir aux lois humaines, qui imposent des dispositions légales aux associations cultuelles. Mais ces dispositions n’ont aucune valeur devant Dieu, et l’Eglise de Jésus-Christ peut parfaitement fonctionner sans avoir recours à ces dispositions, pourvu que les Chrétiens reviennent au simple modèle biblique d’organisation de l’Eglise.

En tout cas, s’il peut être admis que de tels organes humains soient parfois institués, leur fonctionnement ne devrait jamais se faire au détriment de l’obéissance à la Parole de Dieu. Cela signifie qu’il ne faudrait tenir aucun compte de ces organes, si leur existence commençait à empêcher le bon fonctionnement du modèle divin établi par le Seigneur pour Son Eglise dans Sa Parole!

Pendant des siècles, les Eglises ont fonctionné en assemblées locales informelles, et s’en sont très bien portées. Ce n’est qu’au moment où les hommes ont remplacé le modèle biblique par leurs modèles humains que les problèmes pratiques et spirituels ont été multipliés dans les Eglises! L’homme a privé le Seigneur de la direction d’une partie de Son Eglise, et c’est pour cela que cette Eglise mal dirigée va mal! Revenons au modèle biblique, appliquons-le fidèlement, et nous pourrons revoir la puissance du Saint-Esprit à l’oeuvre au milieu de l’Eglise!

C’est aussi pour cela que, tout au long des siècles, à mesure que les hommes ont remplacé le modèle biblique par leurs systèmes humains, les brebis fidèles n’ont pas eu d’autre choix que de quitter ces organisations humaines, spirituellement paralysantes, pour revenir, dans des maisons ou des petits groupes informels, au modèle biblique d’organisation et de fonctionnement de l’Eglise.

Cela ne supprimera pas les problèmes, mais cela permettra au Seigneur de mettre en oeuvre Ses solutions! Le Seigneur ne peut intervenir que si nous respectons Sa Parole, et si nous acceptons la direction de Son Esprit!

Au niveau des Eglises locales, les ministères de direction spirituelle sont en général les prophètes, les pasteurs et les docteurs. Ce sont eux qui enseignent les disciples et qui en prennent soin. Les évangélistes ont reçu l’appel de conduire les âmes perdues à Christ, puis de les remettre aux bons soins des autres ministères. Quant aux apôtres, ce sont en général d’abord des ministères locaux, qui sont envoyés par la suite dans divers lieux, pour fonder et établir des Eglises, et exercer un ministère plus large, au bénéfice de l’ensemble du Corps de Christ, et non plus seulement d’une certaine Eglise locale.

Il est très important de souligner que les divers ministères d’anciens, ou de direction spirituelle de l’Eglise, doivent s’exercer au niveau d’une Eglise locale dans son ensemble, et non pas seulement au niveau de chacune des assemblées pouvant constituer l’Eglise locale.

« Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés » (Actes 13: 1-2).

Ainsi, la grande Eglise d’Antioche ne comportait que cinq anciens. Mais il y avait certainement, au niveau de chacune des nombreuses assemblées de maisons qui constituaient l’Eglise, des hommes qui exerçaient des fonctions de direction spirituelle. Toutefois, ceux-ci n’étaient pas reconnus comme anciens au niveau de l’ensemble de l’Eglise.

« Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru » (Actes 14: 23).

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville » (Tite 1: 5).

Ces anciens sont directement appelés par Dieu à leur ministère. Ils sont ensuite reconnus par l’Eglise. Ils peuvent être nommés par un apôtre de passage. Mais cet apôtre ne peut que reconnaître l’appel de Dieu qui repose sur ces hommes. Ce n’est pas la nomination d’un ancien qui doit lui conférer un ministère. Mais c’est le ministère donné par Dieu qui doit être suivi par une reconnaissance et une nomination officielle.

Il est important aussi de souligner que les ministères d’anciens, au niveau d’une Eglise locale, étaient toujours des ministères qui s’exerçaient collectivement. La Parole de Dieu ne connaît pas l’exercice solitaire du ministère d’ancien dans l’Eglise. Les anciens forment toujours une équipe, une collectivité, composée de plusieurs ministères complémentaires.

En ce qui concerne les diacres, il leur était confié un ministère d’assistance matérielle ou financière. Au départ, ils devaient servir aux tables. Mais ils pouvaient aussi s’occuper de diverses distributions matérielles aux plus démunis. Ils assistaient et accompagnaient aussi les anciens dans leur ministère.

Les conditions pour être nommé ancien étaient très bien définies, et devaient être respectées avec soin.

« Cette parole est certaine: Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une oeuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu? Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable » (1 Tim. 3: 1-7).

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1: 5-9).

Les ministères de direction spirituelle sont réservés à des hommes, puisque la Bible insiste pour que les anciens soient « maris d’une seule femme. » Le Seigneur Jésus a choisi douze hommes comme apôtres. Dans l’ordre de la création, Dieu a fait l’homme « chef » (tête) de la femme, et c’est l’homme qui doit être placé, dans l’Eglise, dans l’exercice des fonctions d’initiative et d’autorité spirituelle.

C’est l’homme qui doit exercer l’initiative et l’autorité, non pas avec l’esprit des « chefs » de ce monde, qui est un esprit de domination et de contrôle, mais avec l’Esprit de Christ, qui est un Esprit de service et de don de soi dans l’amour.

Cela ne signifie pas que les femmes doivent rester silencieuses dans l’Eglise, et qu’elles ne peuvent exercer aucune fonction spirituelle. Bien au contraire, elles peuvent prophétiser, c’est-à-dire édifier, exhorter, consoler. Elles peuvent donc prêcher, au sens où il faut ouvrir la bouche et parler, pour exhorter, édifier et consoler! Elles peuvent aussi s’occuper des brebis du Seigneur, évangéliser, exercer tous les dons spirituels, ou imposer les mains aux malades. Mais elles doivent le faire sous la supervision des anciens de l’Eglise, et sans être elles-mêmes installées officiellement dans un ministère d’ancien. Cette distinction est capitale.

En d’autres termes, les femmes peuvent exercer des fonctions spirituelles qui font partie des fonctions exercées par les anciens, mais sans être officiellement reconnues et installées dans des positions d’anciens de l’Eglise. Leur ministère doit rester soumis à l’autorité et à la supervision des anciens.

La nomination de femmes à des positions d’anciens ou « d’évêques » dans l’Eglise ne peut être imputée qu’à l’apostasie de la fin des temps, et ne peut avoir l’approbation du Seigneur, car ces nominations se font en violation directe des instructions qu’Il a données dans Sa Parole.

Le ministère diaconal est en revanche pleinement ouvert aux femmes, qui ont joué dans ce domaine un rôle très important dans l’Eglise primitive.

« Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses » (1 Tim. 3: 8-11).

Chaque Eglise locale est entièrement autonome dans son fonctionnement et sa discipline, sous la direction de ses anciens. Mais cela ne signifie nullement que les Eglises locales soient coupées les unes des autres, puisqu’elles appartiennent au même Corps de Christ.

Lorsque des problèmes surgissent au niveau de l’ensemble des Eglises, ce sont les anciens de toutes les Eglises qui doivent se réunir pour examiner ces problèmes, et trouver les solutions que leur inspireront le Saint-Esprit et la Parole de Dieu.

Il en a été ainsi quand, dans l’Eglise primitive, il a fallu décider de la manière dont il fallait traiter les païens convertis à Christ. Fallait-il leur imposer la Loi de Moïse ou non? Nous constatons que le Saint-Esprit, dans Sa sagesse, a conduit toute l’Eglise à adopter une solution pratique qui satisfaisait tout le monde, au stade où l’Eglise se trouvait.

Cela montre que le Saint-Esprit, quel que soit le problème rencontré, veut conduire l’ensemble des enfants de Dieu dans une solution commune et une position unanime, même s’ils pourraient être, plus tard, appelés à faire évoluer cette position.

L’Eglise du Seigneur ne peut pas, et ne doit pas, fonctionner comme les assemblées humaines, où c’est souvent la loi de la majorité, ou la loi du plus fort, qui s’impose aux autres! Mais, dans l’Eglise, tous doivent sincèrement rechercher le Seigneur, pour que le Saint-Esprit révèle à chacun Sa volonté, en accord avec la Parole de Dieu.

Si aucun accord n’est trouvé dans l’immédiat, tous doivent continuer à rechercher le Seigneur, dans la conviction que le Saint-Esprit leur révélera Sa solution. Mais personne ne doit chercher à imposer ses convictions aux autres! Le Saint-Esprit n’impose rien. Mais Il convainc et persuade! Il conduit dans toute la Vérité! Et la Vérité de Dieu est une!

Il y aurait, dans le détail, beaucoup de choses à dire encore sur l’Eglise, son organisation et son fonctionnement. Mais le rappel de ces quelques vérités bibliques de base devrait nous permettre, d’une part de réaliser à quel point les Eglises se sont parfois éloignées de la vérité biblique et, d’autre part, de comprendre ce que nous devons faire si nous voulons retourner aux anciens sentiers!

En conclusion, il faut encore insister sur deux pièges qui guettent tous les réformateurs: celui du légalisme, et celui du libéralisme. La juste voie, c’est celle du perfectionnement des saints, et de l’apprentissage de la marche par l’esprit.

Plutôt que d’essayer de faire entrer (plus ou moins de force) des Chrétiens charnels dans un modèle d’organisation et de fonctionnement de l’Eglise qui soit conforme à la Bible, il vaudrait infiniment mieux commencer par faire comprendre à ces mêmes Chrétiens le message de la croix et de la marche par l’esprit, afin de les aider à devenir de plus en plus spirituels. Ils pourront alors mettre progressivement en place le modèle biblique d’organisation et de fonctionnement de l’Eglise, mais avec un maximum de possibilités de réussite!

D’ailleurs, des Chrétiens spirituels seront naturellement conduits par le Saint-Esprit à mettre en place ce modèle biblique d’organisation et de fonctionnement de l’Eglise. Ils n’auront nullement besoin d’être contraints à le faire! En un mot, pas de Réforme possible pour des Chrétiens charnels! Mais, en devenant spirituels, les Chrétiens se conformeront à la Parole de Dieu, sans même avoir conscience qu’ils sont en train de mettre en oeuvre une Réforme!

A mesure que le retour du Seigneur se fait plus proche, nous pouvons assister à une restauration « naturelle » de l’autorité de la Parole de Dieu dans toute l’Eglise du Seigneur. Le Seigneur n’a jamais abandonné le contrôle et la direction de Son Eglise. Mais ce sont Ses brebis qui comprennent de plus en plus que la direction spirituelle auxquels elles pouvaient être soumises n’était pas conforme à la volonté de Dieu, et qui s’en détachent pour se remettre sous l’autorité absolue de leur Maître, pour leur plus grand profit, et pour la gloire du Seigneur!

Oui, l’Eglise qui va être enlevée sera « sans ride, ni tache, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible »! Et cela passera, et est en train de passer, par la restauration du modèle divin pour l’Eglise du Seigneur!

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